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Chitwan National Park - Bandipur (J+125/129)

Bérénice Prévôt

Après ces quelques jours improbables en compagnie de mes amis bouddhistes, me voilà de nouveau sur la route. Rapidement après Katmandou, le paysage se pare de verdure et de rizières en terrasses...

Plusieurs heures de trajet plus tard, le bus marque son "dernier" arrêt avant Sauraha, ma destination, et j'en profite pour prendre quelques photos dans ce marché de bord de route...

... Mais il aurait été trop simple que le trajet se fasse d'une traite alors que c'est la saison des pluies. De gros glissements de terrain ont eu lieu sur la route et je passe les dix prochaines heures d'immobilisation et d'attente à bavarder avec ma nouvelle copine allemande, la seule autre occidentale du bus que le chauffeur a eu la bonne idée de placer à côté de moi.

Nous arrivons rincées -de sueur et de fatigue- vers vingt-trois heures dans le petit village de Sauraha. Un chauffeur de tuk-tuk nous dépose à l'auberge. Pour nous convaincre de recourir à ses services, il lui a suffit de suggérer qu'à pieds, nous aurions peut être la chance de croiser un rhinocéros...

Le lendemain, après ma douche en compagnie d'une araignée plus grosse que mon poing, je découvre le village ainsi que nos voisins, que je n'avais pas croisé lors de mon arrivée de nuit.

Repos et organisation de la sortie dans le parc le lendemain sont les principales activités qui occupent ma journée dans l'auberge de routard avec piscine ou je séjourne. Avant la tombée du jour, petit tour au bord de la rivière Rapti en espérant observer un animal sauvage... En vain !

Le lendemain matin, me voilà partie pour un safari à pieds dans le parc national... Nous commençons par un trajet de deux heures en canoë pour rejoindre le point de départ de la rando.

D'abord, nous apercevons des buffles et crocodiles -plus ou moins loin, mais tous relativement calmes.

Ensuite, les choses sérieuses commencent ! Nous passons à proximité d'un rhinocéros à une corne entrain de se baigner. Celui-là s'enfuit en courant dès qu'il nous a repéré.

Un autre rhino sur la rive opposée semble dormir, les guides décident de se rapprocher un peu... Erreur ! Il se retourne d'un coup et nage à une vitesse folle dans notre direction, ses petites oreilles et sa tête hors de l'eau.

Alors que le rameur espère le distancer à la pagaie, l'animal se rapproche si près que je suis déjà en condition pour sauter dans l'eau afin d'atteindre la rive et trouver un arbre où me mettre à l'abris -ceci en partant du principe que je ne croise pas de croco dans ma fuite.

Heureusement, en tapant sur l'eau et en poussant des cris, les guides parviennent à ce que l'animal entrain de charger modifie sa trajectoire. Ouf ! Heureusement qu'il ne nous reste plus que sept heures à passer dans le coin...

Une fois sur la terre ferme, marche à travers les hautes herbes sur le qui-vive (en essayant de ne pas penser à Jurassic Park, sinon ça ferait encore plus flipper)...

... Pour s'arrêter en haut d'une tour d'observation, où le guide nous donne quelques consignes de sécurité à observer en cas d'attaque, de tigre, d'ours, d'éléphant ou de rhinocéros -pour ce dernier, mieux vaut tard que jamais.

Un peu plus tard, nous partons à l'assaut de la jungle, nos deux guides lourdement armés de bambous pour faire fuir les animaux trop curieux.

En chemin, nous croisons plusieurs empreintes de tigres du Bengale -la plus récente remontant au début de matinée. Nous espérons toute la journée, mais nous n'aurons pas la chance d'en apercevoir un. Dommage, ou pas !

Plus tard, nous longeons cette lagune en observant de loin deux rhinos entrain de se baigner... À vos loupes pour les voir -un zoom aurait été utile mais avec celui que j'ai actuellement, mon appareil photo tient dans ma poche !

Plus tard, nous passons à proximité d'un autre rhinocéros, plus près cette fois -je repère des arbres potentiels juste au cas où. Alors qu'il nous a senti, le pauvre tente de se cacher comme il peu dans les broussailles... Pas facile quand on fait près de 3 tonnes !

Sur la route, nous croisons ensuite des éléphants apprivoisés... Quand on a manqué de se faire piétiner par une licorne belliqueuse, ces pachydermes font franchement peu d'effet !

Enfin, retour sur la rive du village avec une de ces jolies barques taillées d'un seul tronc d'arbre.

Le jour suivant, je continue ma route. Comme je ne me suis pas du tout organisée, les bus touristiques sont partis il y a une demi-heure, je devrais donc me rendre à Bandipur, ma prochaine destination, par les bus locaux. Et quelle expérience ! Après un pick-up à travers les rizières, un bus local, suivi d'un tuk-tuk et d'un autre bus négociés pour moi par une jeune népalaise, me voilà en direction de la ville de Dumre.

Sur la route, la même qu'à l'aller, de nouveaux glissements de terrain ralentissent le trajet. J'ai énormément développé ma patience et mon optimisme face aux temps de voyage, aux bouchons et aux imprévus. En l'occurrence, je suis très contente que le bus ne soit pas parti cinq minutes plus tôt !

Enfin, après un dernier bus, me voilà sur les hauteurs de Bandipur ! Le voyage m'aura pris la journée, mais dans le genre authentique, j'aurais difficilement pu faire mieux : je n'ai pas croisé un seul autre voyageur, et les regards insistants ou curieux qui m'ont suivi partout ont suggérés que les touristes prennent généralement les bus... Pour touristes ! Logique, et je comprends pourquoi.

Le village est composé d'une ruelle pavée tranquille et de bâtiments colorés rénovés après le séisme de 2015 dont l'épicentre n'est pas loin.

Je m'y balade et profite des jolies façades de briques et boiseries sculptées...

... Je longe également la bibliothèque du village et passe devant un petit temple.

En montant une volée de marche devant cette maison désaffectée...

... J'arrive à un point en hauteur d'où j'observe les jolis reliefs qui se détachent du ciel nuageux.

À travers les boutiques sombres, les fenêtres offrent des percées sur la vallée escarpée et ses rizières...

Je passe la fin de la journée à siroter un masala tea en observant le va-et-vient des habitants.

Le lendemain, journée blog et repos : il pleut des seaux et la vallée est remplie à raz-bord d'une brume qui rentre jusque par ma fenêtre ! Plus tard je prends de nouveau un bus pour rejoindre la deuxième ville du Népal, Pokhara, après une nuit éprouvante à me battre avec un cafard qui trouvait mon huile pour cheveux bolivienne à son goût -j'étais devenue une pro des punaises de lit, maintenant je peux aussi ajouter cette espèce d'insectes à mon CV et j'avoue que je n'en suis pas peu fière. Tips du jour : •L'auberge Evergreen Ecolodge à Sauraha, pour son personnel accueillant, ses cabanes perchées et son dortoir dans un bus, la piscine, et le tout avec compost, toilettes sèches et phytoépuration. •Le café/resto Hill's Heaven à Bandipur.

(Je ne vous recommande pas mon hôtel, de toute façon il y a sûrement des cafards partout dans le village, j'en ai même retrouvé un dans ma théière de gingembre-citron dans un autre restaurant!).


 
 
 

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© Bérénice Prévôt
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