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Bogotá (J+90/98)

Bérénice Prévôt

Après la chaleur écrasante de la côte Caraïbe, c'est un plaisir de rentrer à Bogotá, premier et dernier lieu de mon séjour en Colombie. Cet article compile les activités et visites que j'ai faites en passant par la capitale entre deux destinations.

Unes des expériences à faire absolument en Amérique latine, assister à un match de foot... Celui-ci opposait les deux équipes de Bogotá, Santa Fe et les Millonarios. Après trois fouilles au corps très fouillées, un alcootest éventuel et l'interdiction de ceintures et de pièces de monnaies -qui pleuvent sur les joueur de l'équipe adverse ayant le malheur de s'approcher trop longtemps des tribunes- le match peut commencer.

La ferveur et l'implication du public sont impressionnantes, c'est une immersion mémorable. Tout le monde passe le match debout, chantant en cœur un registre d'innombrables chansons difficiles à retenir... Plus simples, doigts d'honneurs et "hijo de puta" vous suffiront amplement pour vous intégrer à la foule en liesse.

À chacune de mes visites, j'ai logé dans le quartier de la Candelaria, central et historique, très sympa de jour, mais pas du tout la nuit. Son emplacement privilégié permet de visiter nombre de musées alentours et de monter facilement au Monserrate, une colline qui surplombe la ville à l'est.

Lors de mon deuxième séjour, je me suis rendue en périphérie de la ville pour marcher autour de la Laguna Guatavita, ancien lieu de résidence du peuple Muiscas, dont les traditions auraient donné naissance à la légende d'El Dorado.

Durants leurs rituels, le cacique du village jetait des objets en or au milieu du lac pour faire des offrandes aux dieux. Voyant cela, les espagnols s'empressèrent de réduire ce peuple en esclavage afin de percer un flanc de la montagne entourant le lac, dans le but de vider ce dernier comme un évier et récupérer l'or jeté au fond. Sympas, ces conquistadors.

Dans la même journée, voyage au centre de la terre pour visiter la Cathédrale de Zipaquira, creusée dans une mine de sel.

Un long tunnel-chemin de croix aux mises en scène et bas reliefs plus ou moins beaux mènent à la nef centrale...

... Qui peut accueillir plus de 8400 visiteurs. Si l'endroit est impressionnant, j'avoue que l'éclairage m'a plutôt déplu, trop criard, trop kitch pour un lieu qui pourrait dégager une spiritualité brute de décoffrage, en noir et blanc. D'où la photo en nuances de gris, imaginez du bleu électrique et du orange à la place si vous voulez vous faire votre propre idée !

Le lendemain, j'ai loué un vélo pour faire un bike tour avec un guide super sympa. Ce système permet d'élargir le champ des visites, tant du point de vue des distances que du degré de sécurité, nous avons vu certains quartiers où je n'irais clairement pas me balader toute seule.

Par chance, c'est dimanche, certains grands axes du centre-ville sont fermés aux voitures et il est encore plus agréable de pédaler.

Nous traversons notamment un parc au milieu duquel ce stand de fruit me donne envie de parler de l'usage surprenant du fromage dans la nourriture colombienne : on l'utilise pour saupoudrer les salades de fruits et on le fait fondre dans son chocolat chaud ! Ceux qui aiment le sucré-salé s'habitueront à ce fromage somme toute assez neutre, bien éloigné de nos maroilles et livarots.

Plus loin au nord, nous passons au dessus d'une grande artère de la ville pour aller voir des fresques de street art, ce qui me permet d'immortaliser la vue que l'on a en entrant dans Bogotá pour rejoindre le centre historique.

De l'autre côté des voies se trouvent le Cimetière Central et le Centre de la Mémoire, Paix et Réconciliation qui contient de nombreuses archives et témoignages sur la Violencia.

Plus loin encore, nous passons par ce petit marché pour faire une dégustation de fruits tous inconnus et aux noms toujours impossibles à retenir...

Enfin, nous terminons le tour par cette salle de tejo, un jeu qui consiste à lancer un palet en métal plein sur une cible où sont disposées des petits sachets de poudre à canon... Malgré mon niveau médiocrissime, c'était une expérience intéressante, surtout pour voir les quelques locaux avec leurs gants spéciaux et leurs palets parfaitement lustrés tenter leur chance à une douzaine de mètres de la cible !

De retour à la Candelaria en compagnie de Delphine, nous passons aux abords de la placette Chorro de Quevedo, sur laquelle se trouve une des premières églises de la ville.

Ensuite, petit tour par l'incontournable Museo del Oro, passionnant pour la finesse des objets exposés et ses explications sur les différents processus d'extraction, de mise en forme, de plaquage, de coloration de l'or et de ses alliages par les peuples indigènes.

Ensuite, visite de la Quinta de Bolívar, la maison du Libertador Simón Bolívar ayant aidé à libérer plusieurs pays d'Amérique latine du joug espagnol. Il a tenté d'instaurer une seule et même confédération en Amérique latine, partout, j'ai trouvé des rues à son nom au cours de mon voyage. Dans ce musée, tous les meubles et les objets datent des années 1820.

Enfin, pour clore ce voyage et ce séjour à Bogotá, nous sommes montées en haut de l'abrupt Monserrate pour voir la ville dans son immensité... Incroyable.

Et maintenant, direction l'Asie, et pour commencer... le Japon ! Tips du jour : •Lima Limon Candelaria Hostel, tenu par une famille colombienne adorable avec qui je me suis sentie chez moi ! •Le délicieux resto végétarien Quinoa Amaranto, plein de colombiens des alentours et aux prix imbattables. •Bogotá Bike Tour, pour une visite de la ville de cinq heures super enrichissante.

•Cevicheria Central, un des meilleurs restos que j'ai fait, situé dans la Zona Rosa, loin du centre mais beaucoup plus vivant et contemporain que la Candelaria.


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© Bérénice Prévôt
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