Après avoir terminé notre tour dans le Salar d'Uyuni, nous partons tous les six en bus direction la ville minière de Potosí. Sur la route, le chauffeur klaxonne pour faire fuir les lamas... L'arrivée de nuit dans le quartier de la gare routière animé, bruyant, grouillant de monde et de stands de nourriture nous laisse pressentir un changement radical entre Argentine-Chili et Bolivie.
Les boliviens sont encore très proches de leurs traditions et la majeure partie des femmes portent la même tenue, une épaisse jupe plissée, un tablier dans lequel elles font passer leurs deux longues tresses terminées par des pompons de perles, et un chapeau à larges bords. Il semble aussi qu'une grande partie de la vie quotidienne se déroule dans la rue, pour manger, échanger, acheter...
Parmi les visites que j'ai préféré, je retiens celle de la Cathédrale de la ville, aux riches ornements intérieurs rappelant l'âge d'or -ou plutôt d'argent- ayant accompagné la découverte des mines, faisant alors de Potosí une plaque tournante financière et commerciale dans toute l'Amérique latine...
Depuis le clocher, on peut constater à quel point la mine, toujours en activité, domine la ville.
Potosí est une ville où il fait bon déambuler, à condition de ne pas être trop sensible aux pots d'échappement sans filtre des bus, piles à hauteur de visage !
Autre visite extrêmement intéressante, celle du palais de la monnaie, où étaient frappées les bolivianos jusque dans les années 1950.
Après quelques jours à Potosí, Lisa, Caly, Ben et moi avons pris un taxi direction la ville de Sucre, plus riche et propre, moins agitée et vivante, une ambiance bien différente en somme, mais la ville n'en est pas moins magnifique. Parmi les choses à faire à Sucre et dans ses environs, je retiens plusieurs visites :
Celle du marché aux fruits, où nous découvrons des variétés inconnues et délicieuses...
La place principale, superbe et paisible, aux arbres nombreux et immenses.
Une visite de la jolie cathédrale et de son drôle de musée sans la moindre indication.
Un tour au marché dominical de Tarabuco, à deux heures de route de Sucre.
Ce n'était pas vraiment possible d'y prendre les gens en photo -beaucoup sont superstitieux et craindraient de se faire voler leur âme- mais, plus que les tissus et les produits locaux, il était extraordinaire de voir cette foule de boliviens venus des campagnes alentours, avec leurs costumes traditionnels usés et leurs modes de vie si différents, comme un retour dans le temps.
Le dernier jour, nous avons retrouvé nos copines d'Uyuni, Estelle et Océane, avec qui nous avons déjeuné dans l'extraordinaire marché de Sucre...
Aux cantines sur plusieurs étages et aux étals débordants de tout ce dont on pourrait avoir besoin, du dentifrice aux jus de fruits frais...
Plus tard, Lisa et moi prenons un bus de nuit direction Cochabamba. Tips du jour : À Potosí •L'auberge Koala Den, organisée en étage autour d'une cour couverte, pleine de couleurs et de plantes. •Le restaurant Potocchi, aux soupes et autres plats à se rouler par terre -comme partout en Bolivie, mieux vaut cependant ne pas être pressé (du tout). À Sucre •Para tí, chocolatier aux expressos de chocolat et aux brochettes de fruit-chocolat à tomber. •Le café Condor, restaurant végétarien qui fait du bien quand la majeure partie des repas locaux sont à base de riz et de poulet. •Le B&B avec dortoirs Condor, aux agréables patios et petit déjeuner dans l'herbe.